
ne rencontre de haut niveau s’est tenue le Vendredi 11 avril dernier à l’hôtel FELYDAC de Yaoundé entre les acteurs de la société civile ( Sous le leadership du RESIPAT, la CAMNAFAW et ISA) et une délégation du Secrétariat du Fonds mondial. Objectif : renforcer la qualité du partenariat entre le Cameroun et le Fonds mondial dans un contexte marqué par des défis persistants en matière de santé publique et de mobilisation des ressources internationales.
Cette concertation intervient alors que le Cameroun bénéficie d’un financement important alloué par le Fonds mondial destiné à intensifier la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, tout en consolidant le système de santé. Toutefois, les acteurs de la société civile s’inquiètent de l’impact réel de ces ressources sur les populations cibles, notamment les plus vulnérables.
Réunis en réseaux et coalitions, les organisations de la société civile ont partagé leurs constats de terrain et formulé des recommandations pour une meilleure efficacité des interventions. Parmi les préoccupations exprimées figurent la faible implication communautaire dans la mise en œuvre des programmes, les insuffisances dans la transparence des mécanismes de gestion des fonds, ainsi que le manque de redevabilité envers les bénéficiaires finaux.
La CAMNAFAW (Cameroon National Association for Family Welfare), organisation engagée de longue date dans la santé sexuelle et reproductive des jeunes, a activement pris part aux échanges. Elle a mis en lumière l’importance d’un ancrage communautaire plus fort dans la lutte contre les trois maladies.
La mission du Fonds mondial, de son côté, a salué l’engagement des acteurs locaux et s’est dite disposée à travailler à un modèle de gouvernance plus inclusif et transparent. Elle a également rappelé l’importance du respect des principes de redevabilité, d’efficacité et de collaboration multisectorielle pour maximiser l’impact des investissements.
Cette rencontre marque un tournant dans les relations entre le Fonds mondial et les organisations de la société civile camerounaise. Elle pose les bases d’un dialogue renouvelé fondé sur la confiance, la transparence et l’implication des communautés.
Alors que les défis en matière de santé restent considérables, cette mobilisation collective envoie un signal fort : seul un partenariat de qualité, ancré dans la réalité du terrain et porté par tous les acteurs, permettra de relever durablement les enjeux liés au VIH, à la tuberculose et au paludisme au Cameroun.
Aussi, cette rencontre intervient en prélude à la prochaine reconstruction des fonds du Fonds mondial.




